Code à mettre en place immédiatement
Même si les codes alphabétiques, qui consistent à proposer les lettres de l’alphabet au malade, sont très fastidieux lors de leur apprentissage, ils restent néanmoins le premier moyen de communication qui ne nécessite pas d’aides techniques. La vitesse de communication par la suite devient satisfaisante pour les interlocuteurs habituels. Et même pour les patients utilisant des aides techniques électroniques ou informatiques, il est intéressant de disposer d’un code alphabétique « de secours ».
Définir un « oui » et un « non »
La première étape en vue de rétablir la communication avec une personne atteinte du LIS consiste à définir un signe pour signifier « oui » et un autre pour signifier « non ». Il y aura lieu surtout de bien les différencier (ex : fermer les yeux pour non, « lever les yeux au ciel » pour le oui), Cela permettra de poser des questions fermées au malade, ne serait-ce que pour renseigner les thérapeutes mais surtout pour l’aider dans sa détresse. D’autre part, cela va permettre d’élargir ensuite la communication au moyen d’un code alphabétique. L’interlocuteur « parlant » propose les lettres et la personne LIS valide.
Mise en place d’un code alphabétique dans les premiers temps (en service réanimation ou post réa) :
En service de réanimation ou dans les premiers temps, la personne atteinte du LIS est encore très fatigable ; il convient de l’encourager à communiquer et d’éviter une communication trop compliquée. ALIS suggère dans ces premiers temps de s’exercer tout d’abord avec l’alphabet classique a,b,c,d….
Le proche ou le personnel soignant propose un premier exercice au patient : dicter le prénom de quelqu’un de sa famille. L’interlocuteur va donc dicter l’alphabet classique a,b,c,d… et le patient va stopper la diction par le signe du OUI lorsqu’il entendra la première lettre du mot puis l’épellation reprend pour la 2e lettre etc
Il convient que la personne qui dicte l’alphabet note aussi les lettres une après l’autre sur un papier ou une ardoise et demande pour chaque lettre au patient la confirmation qu’il ou elle a bien compris la lettre désignée « c’est bien le E que vous avez choisi » (après une consonne on peut demander au patient si la lettre suivante est une voyelle et ainsi accélérer un peu la diction en proposant a,e,i,o,u,y).
Il convient aussi d’afficher sur le mur de la chambre le mode de communication.
Par exemple :
M. X exprime le OUI en…., exprime le NON en…, il exprime son souhait de vous dicter des mots par ce signe :….
Vous pouvez lui proposer l’alphabet a,b,c… s’il souhaite vous dicter un mot ou une phrase, Prenez alors note de chacune des lettres dictées sur un papier pour éviter les oublis.
Lorsque cette première mise en place devient fluide, vous pouvez alors proposer un tableau de communication alphabétique (veiller à vérifier que le patient n’a pas de troubles oculaires qui le gênerait pour distinguer les lettres).